Annonces
Tendance

Législatives et locales : le PDG d’Ali officiellement hors-jeu ?

Alors que le délai de dépôt de candidatures fixé par le ministère de l’Intérieur est officiellement dépassé, l’on constate l’absence de la faction du Parti Démocratique Gabonais (PDG) restée fidèle à l’ex-président Ali Bongo Ondimba. Une absence qui n’est ni un oubli, ni un boycott, mais visiblement l’épilogue d’une guerre de légitimité qui laisse le camp d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue sur le bas-côté de la route électorale.

Depuis des mois, le PDG, ancien parti-État qui a dirigé le Gabon pendant plus d’un demi-siècle, est déchiré par une crise existentielle.

D’un côté, une direction « légaliste » issue d’un congrès, menée par le tandem Blaise Louembé, Président et Angélique Ngoma, Secrétaire Générale.

De l’autre, une direction « loyaliste » désignée depuis son exil par Ali Bongo, avec à sa tête Ali Akbar Onanga Y’Obegue, nommé Secrétaire Général.La raison de l’impasse actuelle est avant tout administrative et juridique.

Seule la direction reconnue par le Ministère de l’Intérieur et, par extension, par les nouvelles autorités, est habilitée à représenter le parti et à investir des candidats.

C’est le camp Louembé/Ngoma qui a semble-t-il obtenu cette reconnaissance officielle.« Nous avons déposé nos listes dans toutes les circonscriptions où nous avons des chances de l’emporter.

Le PDG est un grand parti qui regarde vers l’avenir », a confirmé un membre du bureau politique de la faction de Blaise Louembé.

Elle se positionne désormais comme la seule incarnation légale du parti.Pour le camp d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue, la situation s’est donc transformée en un mur administratif infranchissable.

Sans le sceau de l’État, impossible de faire valider la moindre candidature.

Du côté des fidèles à l’ancien chef de l’État, l’amertume et le sentiment d’injustice dominent. Ils dénoncent un « hold-up politique » orchestré avec la complicité du Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema, pour écarter définitivement l’influence de la famille Bongo.

« C’est une parodie de démocratie. On nous empêche de concourir parce que notre légitimité émane du Président Ali Bongo Ondimba », confie, sous couvert d’anonymat, un cadre du parti resté fidèle.

« Mais la bataille n’est pas terminée. Nous avons saisi la justice et nous espérons que le droit sera dit. Le PDG appartient à ses militants, pas à ceux qui l’ont pris en otage. »

Pour le camp Onanga, ne pas avoir de candidats, c’est risquer la « mort politique ». Pas d’élus, pas de financements publics, pas d’ancrage institutionnel. Ils se retrouveraient réduits à un mouvement d’opinion sans pouvoir réel.

Articles connexes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page